Parcours du Patrimoine Morier – Rigny – Tailhar
Ce parcours mesure environ 7 kms pour une durée d’environ 2heures. Il est possible de le faire soit en totalité avec possibilité de piquenique ou goûter à mi-parcours à Pont-Cher, ou de le réaliser en 2 étapes en arrêtant ou repartant à Pont-Cher. À mobilité réduite, privilégiez la 2ème partie.
Retrouvez ci-dessous le détail des différents point d’intérêts ! (cliquez pour voir le détail).
N°1 : la maison du Morier située au 56 rue des Martyrs
Maison de maître à l’intérieur d’une closerie qui, dès 1672 a été occupée par la famille LOYSELIER. En surplomb, sur le toit, on aperçoit une lucarne guitarde sur laquelle figurent les signes des compagnons qui l’ont édifiée.
Après avoir fait partie d’un village d’une trentaine d’habitants, cette maison se trouve aujourd’hui en plein centre de la commune et est occupée par des particuliers. Devant sa façade ouest se trouvait l’ancien cimetière de la commune du XVIIème siècle à 1930 (aujourd’hui parking du Temps Machine).
N°2 : les maisons à briquettes dont celle du 42 rue des Martyrs
La construction de ces maisons est liée à l’activité de la briqueterie Pellet et Bonneau, située à la place de l’actuelle Maison des Associations (2, rue du Clos Neuf). Les façades décorées de briques et de carreaux de faïences symétriques sont caractéristiques du style architectural « art déco ».
N°3 : la gare
Elle a été construite pour l’ouverture de la ligne Tours – les Sables d’Olonne en passant par Chinon. La municipalité dût, à l’époque, effectuer des démarches pour que le tracé passe par Joué-lès-Tours, car de nombreux projets prévoyaient d’autres solutions. La gare fut inaugurée le 31 mai 1875. Cette ligne des Sables est importante dans le développement de la ville par l’implantation des usines qu’elle suscita et de la zone industrielle qui s’étendit à proximité à partir de la 1ére guerre mondiale puis entre les deux guerres (usines Gobel, Bouchery puis Air liquide …). La ligne des Sables d’Olonne était la deuxième ligne qui traversait la commune après celle de Tours à Bordeaux. Avec la construction de la ligne de Montluçon via Loches en 1878, Joué-lès-Tours fut surnommée la cité « ceinturée d’acier »
N°4 : les maisons GOBEL
En 1937, l’entreprise Gobel construisit une cité pour loger ses employés sur le lieu même de leur travail. Ce sont de solides maisons en pierres meulières et aux toits de tuiles rouges, sises rue de Béguine (notamment les n°40 et 43) et rue de Chambray. Le 18 octobre 1943, la poudrerie du Ripault à Monts, distante de plus de 10 km, explose. La détonation est énorme, les vitres des maisons et de l’usine Gobel volent en éclats !
Face à nous, rue de Chambray, se trouve l’entreprise Praxy spécialisée dans le recyclage et la valorisation des déchets. Ce fut d’abord la société Tampax créée en 1960 qui s’appela ensuite Tambrands en 1984. Jusqu’à 230 personnes, surtout des femmes, y travaillèrent.
N°5 : Usine GOBEL
Après le passage à niveau, on longe l’usine Gobel. En 1887, Etienne Gobel fonde l’empire des moules et ustensiles de pâtisserie à Paris. Bientôt à l’étroit dans ses murs parisiens, il installe son atelier de production à Joué-Lès-Tours en 1919. Depuis, deux autres sociétés se sont associées à Gobel dont celle de Louis Tellier, inventeur du moulin à légumes. Gobel-Tellier vend ses ustensiles aux restaurants et collectivités. Aujourd’hui, le groupe exporte dans 90 pays. Depuis 2013, l’entreprise est ouverte pour la vente aux particuliers.
N°6 : la maison de retraite Debrou
Rappelons que l’ancien hospice datant du 19ème siècle (situé à la place de Domitys aujourd’hui) avait été reconstruit en 1955 puis agrandi de 1983 à 1986. Le nom de Debrou vient de l’abbé François-Nicolas Debrou, curé de Joué-lès-Tours et fondateur du premier hospice de la commune en 1829.
Le bâtiment actuel, datant de 2016, est construit sur 2 ha boisés. Il est écologique, à basse consommation énergétique de par le choix des matériaux, de l’isolation extérieure et de la toiture végétalisée. Des panneaux solaires assurent le chauffage de l’eau et des récupérateurs d’eau de pluie permettent l’arrosage des espaces verts.
D’une capacité de 240 résidants (dont 28 Alzheimer) qui bénéficient de logements privatifs avec salle de bain, restaurant et salons pour recevoir familles et visiteurs.
N°7 : Caserne Dutertre
Ce nom est donné en hommage au capitaine Louis Dutertre tué lors de la bataille de Sidi Brahim, en Algérie, en 1845. Dans cette caserne, construite en 1913, s’installa un groupe cycliste de chasseurs. A la fin de la guerre 14-18, elle devint une maison de convalescence pour les mutilés. Le 2 mars 1915, Charles Nungesser atterrit en catastrophe dans l’enceinte de la caserne, à cause d’une panne d’essence ! Le 31 juillet 1944, un bombardier américain touché par la D.C.A. allemande s’écrase en flammes dans la cour de la caserne faisant 5 morts. Rénovée en 1976, cette caserne abrite maintenant 2 escadrons de gendarmerie mobile : le premier, historique, « 36/3 » et le second, « 38/3 », créé à l’occasion des JO 2024.
N°8 : Pont Cher et le Tramway
Le hameau de Pont Cher est situé sur une ancienne voie romaine qui traversait le Cher à Saint Sauveur. Ce hameau a longtemps été très dynamique et le quartier rivalisait avec le bourg de Joué situé autour de l’église. En 1846, il est d’ailleurs recensé plus d’habitants dans le village de Pont-Cher que dans le bourg. Au début du XXème siècle, des entreprises y étaient installées comme les Etablissements MARLIN (instruments de pesage), dont on peut voir un ancien bâtiment au bas de la rue Branly. On y trouvait de nombreux commerces très vivants : cafés, hôtels, restaurants, dancing … Ces établissements étaient très fréquentés. Les Tourangeaux s’y rendaient volontiers car c’était l’arrivée d’une ligne de tramway de Tours à Joué (1910 – 1949).
Le quartier s’étendait jusqu’au Cher mais en 1965, la ville de Joué a cédé à Tours la zone englobant le lit du Cher sur laquelle est implanté le quartier des Deux Lions.
N°9 : les maisons en bois du lotissement Tailhar
Le lotissement situé Allée du Bois Tailhar a bénéficié en 2024 du label ministère de la Culture « Architecture Contemporaine Remarquable » pour un ensemble de constructions de moins de cent ans d’âge. Intitulé initialement « Le Tailhar et les Perruches », ce lotissement a été construit en 1970 par l’architecte Michel Vallée. Il est composé de 24 pavillons et de terrains communs boisés. C’est resté une copropriété dont le règlement a permis de maintenir l’esthétique de l’ensemble.
N°10 : l’ancienne voie ferrée Tours – les Sables d’Olonnes
Il ne reste que quelques traces sur la commune de cette voie ferrée dont l’histoire est assez mouvementée et qui a été en service pendant ¾ de siècle (1874 – 1944). La piste cyclable de la rue des Deux Lions et de la rue de Tailhar emprunte en partie son trajet. L’actuel pont du tramway sur le Cher a été construit à quelques mètres de l’ancien Pont de la Vendée (détruit en 1944) où la voie franchissait le Cher.
N°11 : la maison de maître rue de Chambray
Sise au n°27, on peut admirer cette maison de maître à briquettes qui à l’époque était le logement du directeur de l’usine GOBEL.